Et après ? La fête continue.
Certains ne se connaissaient pas et se sont découverts sur des posters (tous les posters sont accessibles ici )
La collection complète de photographies, y compris celles que vous avez envoyées, est disponible ici
Quelques témoignages qui me sont parvenus sur Célie.
Poème de Gwen pour Célie.
Un mois après qu’elle nous ait quittés, j’ai écrit un poème pour elle. Le voici.
« Mon ange gardien ».
Celie est partie
Dans un autre monde
Un monde de souvenirs
Un endroit dans mon cœur
Une place dans ma tête
Autrefois ange gardien en chair et en os
Elle ne fait plus qu’un avec le ciel
Une nouvelle étoile dans la nuit
Guidant nos chemins de vie
Elle me manquera toujours
Mais je n’ai aucun regret
Toutes ces heures passées au téléphone avec elle
Ont laissé leur trace, sa trace
Mon cœur est tout de même lourd
j’ai bien du chagrin dans ce deuil
J’ai l’impression que j’ai appris tout ce que j’avais à apprendre d’elle
Même si parfois j’ai cette crainte d’être perdue, égarée
Son rire et sa bonne humeur me manqueront toujours,
Et aussi ces merveilleux outils qu’elle utilisait, comme la « place protégée »
Son rire, son humour…ses humeurs !
Tout cela va me manquer
Mais ses merveilleux outils
Sa perspective unique sur la vie
Tout cela va rester ancré
Elle m’a aidée à développer mon agentivité,
Toutes ces marges de manœuvre que l’on peut repérer et créer dans sa vie…
Elle m’a beaucoup inspirée, dans toutes les facettes de ma vie.
Elle apportait un « safe space », qui va me manquer aussi.
Elle apportait une touche de Californie dans le monde français, qui me manque déjà.
Je lui souhaite de reposer en paix.
Elle va éternellement me manquer, mais surtout,
Je vais éternellement la remercier.
Si mon cœur est lourd, c’est aussi parce qu’il est rempli
d’amour et de gratitude pour elle.
Celie, Merci
Témoignage de Morag Kerr
Célie et moi nous sommes rencontrées en 1971 à l’École Active Bilingue. Elle venait de traverser l’océan après avoir épousé l’homme avec lequel elle a partagé sa vie. J’étais la jeune mère de deux enfants. Entre nous deux commença une amitié durable basée sur la compréhension mutuelle (empathie), l’enthousiasme et l’amusement. L’enthousiasme de Célie ne cessait jamais. La Tour de Babel, English Teaching Experience et Accacia.
Célie rayonnait autour d’elle l’empathie qu’elle ressentait pour les enfants et pour les adultes. Je ne pouvais pas dire non quand elle venait avec un nouveau projet. Elle nous a fait partager les grands moments de sa vie, par exemple les naissances de Alice et Guillaume. Je me rappellerai toujours ces occasions où Célie a été incroyablement forte.
L’une s’est passée à Los Angeles où je retrouvais sa mère, sa sœur Lynn et son frère Mike. Je prévoyais de repartir en avion pour Washington où je voulais prendre part à une réunion des directeurs d’écoles franco-américaines. Célie a demandé à Mike de me conduire en voiture à l’aéroport où je devais rejoindre d’autres participants. Il pleuvait à verse et le trafic était tendu. Un camion heurta la voiture de Mike. Célie sortit de la voiture et cria au conducteur du camion : « Vous avez failli tuer mon frère ! » Puis elle se tint debout les bras levés en signe de détresse. Un bus s’arrêta et son conducteur ouvrit sa porte. Célie lui dit « Amenez cette personne à l’aéroport !» Le bus était vide, il pleuvait toujours averse. Le conducteur du bus me fit monter et m’amena à l’aéroport, à temps pour mon avion. Je n’oublierai jamais ce moment.
L’autre moment que je me rappelle s’est passé à Paris, peu de temps après mon retour de Los Angeles. Nous avions rendez-vous à Saint Michel pour le déjeuner. Tout de suite je vis qu’elle avait perdu du poids. Je lui demandé si c’était l’effet d’un régime, elle me dit que non. Je lui ai demandé où elle voulait aller pour en parler, et elle a choisi la cathédrale Notre Dame, près de Saint Michel. Nous nous sommes assises l’une à côté de l’autre ; elle a pris ma main et posé sa tête sur mon épaule. Nous n’avons pas échangé un mot. Peu de temps après elle créait l’association Accacia.
Témoignages de ses collègues de l’EUU.
Lien : https://www.europeanuu.org/memories-of-celie-cabane-longtime-euu-member-from-paris/
Celie was active in the early years of the Paris fellowship when her children, Olivia (Alice) and Guillaume, participated in RE. She organized a discussion group for a few years, a dream group, and led Voice Dialogue workshops for UUFP and for EUU. She also led a workshop on dreams at the ICUU European Summer Week for families in Klingberg, Germany, in the mid 2000s.
She had a dynamic personality and an infectious laugh, and one friend mentions her as “grounded and earthy.” Bettina Lande recalls that she and Celie organized seders for UUFP and at an EUU retreat. In recent years she did not attend UUFP events but she kept up her friendship with several members. Bettina wrote, ” I worked not far from where Celie lived so we could get together at short notice, most recently, when the restaurants reopened, for lunch just off Mouffetard, finding her, after all the years, as feisty and fun as ever.”
Diana Smith: What a generous long-time friend who faced difficult situations with resolve.
Celie Fox Cabane participated in early Voice Dialogue seminars in Los Angeles with the founders Dr. Hal and Dr. Sidra Stone. She and I shared facilitation skills during several Voice Dialogue summer camps in Europe and in a on-going Paris group. Celie was planning on introducing UU people to this communication and self-development tool in her home before Covid confined us.
While developing a bilingual French-English school and raising her two small children, she was challenged by ill health and bureaucracy. She continuously sought breaking-edge solutions like voice dictation while writing her thesis or retrying several scenarios before an elevator/lift was installed in their building.
Whenever I needed to know something, I would ask Celie.
I had lunch with Celie and her husband Bernard about a month ago. She was her usual joyful, candid and lovely self.
Jackie Thomas: Celie had an amazing sense and amount of positive energy to work on projects of all sorts, help figure things out, do the work, and achieve optimum results. She did this full of goodwill, mostly smiling and joking, while never hesitating to insert her opinion! She was a doer, and accomplishment was her middle name. She was sometimes the leader and sometimes an integral team player. She excelled in all things pedagogical and made all her projects fun. She had a contagious smile and was able to work with all types of people. I knew her through UUFP and the Ecole d’Aujourd’hui, which her daughter and my oldest son, Sergio, attended. May her family rest at ease in knowing what a contribution she made to all those who surrounded her.
Gevene Hertz: John and I remember Celie very well and very fondly, from spending time with her and Bernard at EUU retreats. But not just at retreats.
They spent many summer months in Lund, Sweden, across the water from us, and Celie kindly invited us to one of the wonderful cookout garden parties they held for students and research colleagues. They also spent a weekend at our house, and we showed them around our part of Denmark. One thing that sticks in my mind was visiting Louisiana modern art museum and apologizing for the crowded grounds – Celie said that nothing in Denmark was crowded at all, when your reference city was Paris!
We visited Celie and Bernard in Paris several times. We talked a lot about her cancer and various treatments. At our last visit, for coffee a few years ago, she spoke as usual in an open way about her illness and future plans, and she made what I had feared would be a sad visit into a very inspiring and comforting one. I will always remember her for that.
Témoignage de Lynn sur sa sœur Célie (traduit de l’américain en français)
Parmi les nombreuses activités que Célie et moi pratiquions ensemble, il y avait les jeux, les jouets et la lecture de bandes dessinées. Plusieurs fois par semaine, nous nous rendions à quelques pâtés de maisons de notre maison pour passer des heures dans une pharmacie privée qui proposait des livres, des journaux, des bandes dessinées et des friandises populaires. Le sympathique propriétaire du magasin nous permettait toujours de parcourir le stand de bandes dessinées colorées jusqu’à ce que nous décidions lesquelles nous allions acheter avec quelques bonbons. Nous rentrions ensuite à la maison pour savourer nos bandes dessinées et nos bonbons.
Certaines de nos bandes dessinées préférées étaient également publiées dans les éditions quotidiennes et dominicales du Los Angeles Times, que Trixie, le petit chien de notre famille, apportait consciencieusement à la maison depuis la pelouse. L’édition du dimanche était toujours épaisse, lourde et difficile à déplacer pour Trixie, qui la laissait parfois tomber plusieurs fois avant de réussir à la traîner jusqu’à la porte. Ensuite, Celie et moi divisions le journal en sections pour la lecture en famille. Si le quotidien LA Times ne comportait qu’une seule page de bandes dessinées, le journal du dimanche en comportait plusieurs en couleurs, toutes plus passionnantes les unes que les autres. Il y avait tout de même de quoi s’occuper en attendant son tour pour lire les aventures de Snoopy et d’autres personnages préférés.
Nos petits œufs en plastique coloré qui contenaient de la pâte à modeler souple de couleur beige étaient toujours amusants, car ils pouvaient être roulés, rebondis et étirés à l’infini.